Séjour en Amazonie

Nous avons décidé d’arriver en Équateur une semaine avant le début de notre stage afin de voyager et découvrir la forêt amazonienne qui est située à l’est du pays. Cette région est appelée Oriente par les Équatoriens. Elle occupe presque la moitié du territoire équatorien, mais on y compte seulement 10% de la population totale du pays. L’Oriente regroupe une très grande biodiversité et différentes communautés y vivent en harmonie avec la faune et la flore. Ces communautés conservent leurs traditions, leur langue et leur culture ancestrale tout en s’adaptant à la vie moderne. Notre séjour nous a permis de rencontrer des gens du peuple Quechua (Kichwa) et de découvrir une multitude de plantes, espèces animales, insectes, etc. Comme nous sommes actuellement dans la saison des pluies, il pleut presque chaque jour et la saison touristique est calme. Malgré la pluie, nous avons adoré nos aventures dans la forêt et nous avons même eu droit à un bel après-midi sous le soleil !

À notre arrivée dans la ville de Tena le mercredi 11 mars, les propriétaires de l’hébergement où nous logeons pour la durée de notre séjour sont venus nous chercher à la gare d’autobus. Nous avons pu marcher dans la ville de Tena qui compte environ 25 000 habitants et ensuite découvrir la Cabana Achiyaku Wasi. «Achi» signifie vieux, «yaku» signifie rivière et «wasi» veut dire maison dans le langage Quechua. Tout autour de la maison, plusieurs arbres, animaux et plantes comestibles servent à cuisiner les repas que nous mangeons : bananiers, ananas, limettier, cacaotiers, palmiers, poules, etc.

Notre journée d’aventure du jeudi 12 mars a débuté au village de Serena où nous avons fait une marche de trois heures dans la forêt amazonienne accompagnées d’un guide. Nous avons pu découvrir des plantes médicinales qui servent à guérir les plaies. Nous avons bu de l’eau des arbres. Nous avons également mangé de petites fourmis qui piquent la langue et qui servent d’anesthésie pour guérir des blessures dans la bouche (ça goûtait la lime!). Nous avons fait un rituel de Chaman. Il s’agissait d’appuyer nos mains et notre tête sur une immense roche pendant plusieurs secondes pour nous donner de l’énergie! Notre guide nous a maquillé le visage à l’aide des graines rouges d’un fruit en représentant des symboles Quechua. Nous nous sommes fabriqué une petite couronne avec des feuilles d’un arbre nommé Carludovica. C’est aussi avec la palme de cet arbre que les Équatoriens fabriquent et tissent les chapeaux Panama. On a aussi vu un arbre géant de l’Amazonie qui date de 400 ans. Il est surnommé «l’arbre téléphone». En donnant des coups de machette sur celui-ci, on peut entendre l’écho à 200 kilomètres au loin, ce qui peut être utile en situation de détresse afin d’appeler l’aide de quelqu’un.

Après le diner, nous sommes allées visiter une famille Quechua avec qui nous avons pu cuisiner la boisson traditionnelle nommée Chicha. Elle est faite à partir d’une patate nommée Yuca. Le Chicha ressemble un peu à du lait, mais a un goût très différent et légèrement alcoolisé puisqu’elle est fermentée. Ensuite, la femme Quechua nous a fait la démonstration de l’extrait des fibres d’une plante. Avec ces fibres, on a pu se faire des bracelets ! Les billes que nous avons utilisées sont divers pépins de fruits séchés dans lesquels nous perçons un trou.

Finalement, sur le chemin du retour, nous avons vu trois petites classes où l’enseignement se fait en Quechua et en Espagnol. Nous avons aussi rencontré deux jeunes garçons qui revenaient de la pêche avec leur filet bien rempli !

Savais-tu que…

• L’ananas pousse dans le sol (c’est une plante) et le premier fruit prend environ 1½ ans à pousser pour devenir mur. Ensuite, le deuxième ananas prend 6 mois à pousser. Une fois que la plante a donné deux ananas, il faut la couper et elle va repousser à nouveau.

• Le bananier n’est pas un arbre, mais bien une plante herbacée ! Les bananiers peuvent atteindre jusqu’à 7 mètres de hauteur, mais n’ont pas de vrai tronc. Chaque année, le bananier produit une grosse grappe de banane. Une fois les bananes rendues à maturité, il faut couper la plante pour ainsi recommencer son cycle biologique.